Keshavjee Sh
Le livre, paru au printemps 2010, tente de répondre aux questions de fond que pose le fait que la théologie soit enseignée à l’université.
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La théologie traverse une crise sans précédent qui a des conséquences sur les Eglises et la société. Les bouleversements à l'oeuvre dans certaines facultés protestantes francophones (notamment par l'essor des sciences des religions) invitent à refonder la théologie sur de nouvelles dynamiques. C'est dans cette perspective que Shafîque Keshavjee a conçu cet ouvrage qui propose d'articuler la raison et la conviction. Il est urgent, selon l'auteur, de résoudre une crise d'identité creusée par les difficultés qu'ont les théologiens à identifier leur spécificité et leur domaine d'expression : l'Université seule, avec la tentation de réduire la tradition chrétienne à sa dimension de système religieux équivalent à d'autres ; ou l'Eglise seule, avec le risque d'isoler la recherche hors des questionnements académiques et rationnels. Soucieux de sortir de l'impasse, l'auteur discute les positions de Carl-A. Keller et Pierre Gisel, deux théologiens francophones contemporains qui incarnent les termes du dilemme actuel. Dans une troisième partie, Shafique Keshavjee déploie une réflexion personnelle qui conduit à proposer les grandes lignes d'une théologie « convictionnelle », une troisième voie ambitieuse. Au-delà d'une rationalité sécularisée et d'une foi traditionaliste, cette voie offre des moyens réels pour sortir de la crise.
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